The Promised Neverland
Article tome 1
On s’attaque aujourd’hui à un carton 2018 : The Promised Neverland !
La petite histoire :
Ce manga est scénarisé par Kaiu Shirai et dessiné par Posuka Demizu. Il est sorti au Japon le 1er Août 2016 et compte depuis 11 tomes, dont 5 diffusés en France par Kaze.
Devant son succès et ses récompenses, un anime a été produit et sortira le 11 Janvier 2019 chez Wakanim.
Il est aussi connu sous le titre Yakusoku no Neverland.
Un Light Novel sur l’univers de la série est sorti cette année au Japon.
Comme pour à chaque fois que j’aborde un anime ou un manga qui a eu énormément de succès, je me dois de laisser quelques mots. Si je ne peux pas remettre en cause son succès, je peux parfaitement remettre en cause la qualité d’une œuvre sur telle ou telle point, en y apportant évidemment des arguments. Chacun est libre de juger. Je donne un avis que je conçois le plus neutre possible, mais tout à chacun peut avoir son propre avis, notamment en se procurant les œuvres dont je parle.
Personnage :
Emma est l’héroïne de cette histoire. Fillette de 11 ans, c’est une jeune fille courageuse et infatigable. Curieuse, naïve et un peu tête brûlée, elle possède tout de fois des facultés d’apprentissage impressionnantes. Elle est très attachée à sa famille et porte le numéro 63194.
Norman est un des trois personnages principaux. Meilleur ami de Ray et d’Emma, il est amoureux de cette dernière. Très intelligent, il n’est pas aussi agile qu’Emma, mais utilise la tactique pour remporter tous les défis qu’on lui lance. C’est quelqu’un d'extrêmement logique, qui place les désirs d’Emma avant les siens. Il porte le numéro 22194 et a également 11 ans.
Ray est le dernier du triumvirat des personnages principaux. Assez froid par rapport aux autres, il passe la plupart de son temps libre dans des livres. C’est quelqu’un d'extrêmement intelligent qui rivalise sans problème avec Norman au niveau tactique. Il a une mémoire hallucinante. C’est quelqu’un de terre à terre qui ne perd jamais de vu son objectif et fera tous les sacrifices pour l’atteindre. C’est mon personnage préféré dans ce tome et il porte le numéro 81194.
Izabella, également appelé “Maman”, est la femme qui s’occupe de l'orphelinat Grace Field. C’est une femme extrêmement intelligente, capable de jouer parfaitement la comédie et d’utiliser ruse et tactique pour atteindre ses objectifs. Elle porte le numéro 73584.
Les personnages de ce manga se discerne tout de suite du commun des shonen par une intelligence poussée. Alors que la plupart des shonen choisissent des héros plutôt simplets, ce manga à fait le choix de doter ses personnages de capacités cognitives effrayantes.
Scénario :
Emma, Norman et Ray vivent tous les trois avec tous leurs jeunes frères et sœurs dans l’orphelinat Grace Field. Tout ce passe comme dans le plus formidable des mondes, jusqu’au départ de la jeune Connie. Lors de son départ, celle-ci oublie sa peluche baptisée Little Bernie à l’orphelinat. Emma tombe dessus et, sous les conseils de Ray, décide d’aller jusqu’au portail de l’orphelinat, malgré l’interdiction, avec Norman pour le lui apporter. Mais nos deux héros tombent sur un spectacle qui va bouleverser leurs existences. Ils retrouvent la petite Connie assassinée et apprennent dans la foulée qu’ils ne sont que du bétail qui sera servie aux démons. Pire, ils savent désormais que “Maman”, n’est là que pour faire d’eux le meilleur met possible avant de les livrer aux démons sans aucun état d’âme. C’est alors qu’ils comprennent. L’endroit qui les a vu grandir n’est en faite qu’un gigantesque enclos. Mais pas question de mourir à Grace Field ! Emma et Norman organisent l’évasion, très vite aidé par Ray. Mais Maman se rend vite compte que quelque chose se trame et les met subtilement en garde. Commence alors un combat psychologique et tactique… Nos héros réussiront-ils à s’évader, eux et leurs frères et sœurs ?
Le scénario de ce manga est vraiment exceptionnel. Précis, intelligent, tortueux, il est digne des plus grand thriller tel que Death Note. On est aussitôt plongé dans l’histoire et la tension éreintante qu’elle dégage. Si le combat psychologique et induit est vraiment génial, le plus impressionnant reste l’intelligence et la maturité d’enfant qui n’ont que 11 ans. C’est, sous bien des égards, un scénario effrayant.
Graphisme :
C’est ici que les choses deviennent un peu moins enjoliveuses. Le design général de ce manga est vraiment très personnel. Des trames de fonds jusqu’aux design des personnages, tout est si excentrique que le dessinateur utilise à peine les effets shonen habituels. Je donnerais quelques détails dans ce qui est pour moi un point noir.
Point noir :
Pour continuer les graphismes : si on regarde en détail le dessin, on remarque un certain nombre de petites erreurs et d’élément pas vraiment définis. De plus, le dessin est bien plus proche de la bande dessiné occidentale que du manga shonen. Si je conçois parfaitement qu’on puisse trouver les graphismes géniaux pour ce style, je dois avouer que j’ai eu personnellement du mal à apprécier ces planches…
Autre aspect qui m’a dérangé : la couverture faites par l’auteur est parfaitement à l’image du manga. Pourtant, Kaze à fait faire (ou tout du moins publié) une double couverture, dont la seconde est faite par Benjamin Lacombe. Je ne critique pas les capacités de cette artiste, visiblement reconnu. Tout de fois, sa couverture n’avait vraisemblablement pas grand chose en commun avec l’histoire d’origine, si ce n’est ses personnages. Cette aspect mis en avant, on y trouvait un argument de vente pure et dure bien moins convaincant que les messages Eiichiro Oda (auteur de One Piece) et Osamu Akimoto (auteur de Kochi Kamé, une des plus longue série manga du Japon avec plus de 200 tomes).
Enfin, je trouve dommage qu’il n’y ait pas plus de message de la part des auteurs. Je retrouve exactement le même type de frustration qu’avec Death Note.
Conclusion :
The Promised Neverland mérite-t-il son succès ? Malgré le fait que j’ai eu vraiment du mal avec les graphismes, pour moi c’est un grand OUI ! Le scénario est tellement puissant, effrayant, cruel et hypnotisant qu’on en oublie le reste. J’ai beaucoup aimé ce manga et je le conseille vraiment aux fans de thriller psychologique.
A l'intention des donneurs de cadeau :
Tout de fois, je met en garde ceux qui pensent à ce manga pour le mettre sous le sapin. Il est très mature et risque de choquer la sensibilité des plus jeunes. Je ne pourrais donc que vous conseiller de vous intéresser de près aux œuvres que vous pensez offrir ! Ne vous contentez pas de prendre le premier manga en tête de gondole sous prétexte qu’il y a marqué shonen et intéressez-vous vraiment à l'univers que vous voulez faire découvrir !
Date de dernière mise à jour : 29/02/2024
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