Coq de Combat

On parle aujourd’hui du manga Coq de Combat !

La petite histoire :

    C’est un manga scénarisé par Izô Hashimoto (des tomes 1 à 25) et dessiné par Akio Tanaka entre 1998 et 2015. En France, le titre est publié chez Delcourt.

    C’est un des premiers titres seinen ayant une vision réaliste du monde à sortir en France et à avoir du succès.

    Une adaptation LIVE a vu le jour en 2007 sous le nom japonais de la saga : Shamo. Attention, le film est Hongkongais...

Personnage :

    Ryô Narushima est le héros de cette histoire. Jeune adolescent de 16 ans, il est haïs par le pays tout entier après avoir assassiné ses parents. Il a toujours été un adolescent sans histoire, doué pour les études, il était inscrit dans un lycée d’élite. Il a une grande sœur qu’il aimerait protéger.

Scénario :

    Dans le Japon de la fin des années 90, alors que la bulle économique laisse petit à petit ses victimes sans un sou, la famille Narushima se porte au mieux. Aisée, elle parvient sans peine à envoyer Ryo dans un lycée d’élite, où il pourra se faire des relations et qui lui permettrait d’atteindre une bonne université, puis un bon travail dans une grande entreprise… Bref, Ryo est destiné à être l’élite de son pays. Mais alors qu’il a 16 ans, il craque et assassine ses parents. L’affaire est viral et il est très vite haïs par l’intégralité du peuple japonais. Il se retrouva alors en maison de correction où il subit un bon nombre d’humiliation de la part de ses camarades. Parviendra-t-il à s’en sortir et à trouver sa place dans la société ?

    Ce titre est étonnamment intéressant. Dans sa construction assez proche du Slice Of Life, il présente une violence particulière, aussi bien physique que psychologique. Garant de la réalité qui appartient aux années 90/2000 japonaises, ce titre dépeint avec réalisme le mal être et l’impossibilité de certain à trouver une place dans une société qui leur destine un futur. Une fuite vers la violence et la délinquance. Mais alors que l’on pourrait s’attendre à une ultime descente aux enfers, c’est le fait de voir notre héros brisé se relevait petit à petit grâce aux arts martiaux qui rend ce titre si addictif. J’ai juste terriblement envie de découvrir la suite et ce, sans réel relance. C’est donc un excellent travail.

Graphisme :

    Ce titre est trop souvent vendu comme étant graphiquement réaliste. Pour son année de production, c’est peut être le cas aujourd’hui. Tout de fois, il est aujourd’hui loin des œuvres qui ont fait de ce style graphique leur spécialité. Le design est tout de fois assez détaché de sa période de production et des autres seinen d’art martiaux à la Enfer et Paradis. Le design général est assez sombre, mais parvient à éviter de s’approcher trop du style graphique d’horreur. Le design des personnages est très intéressant dans le sens où malgré la ressemblance physique des personnages (même coiffure, même habits…), on parvient à les différencier sans problème. Les scènes de violence sont crues et légèrement censurées par l’auteur. Les mouvements et scènes d’action possèdent une véritable énergie qui se révèlera probablement dans les prochains tomes. Le rythme est assez inégal. Le début de l’histoire est assez lent, alors que la suite passe à une vitesse monumental grâce à de grandes cases plus orienté sur l’état psychique de notre héros.

    Petit plus : la couverture de la nouvelle édition est vraiment super ! L’édito de l’équipe éditorial d’Akata et Delcourt est plutôt intéressant, même s’ils s’orientent un peu trop politiquement par rapport à ce que l’œuvre présente.

Point noir :

    Ce titre n’est pas à mettre dans toutes les mains. Il présente une violence réaliste très forte qui pourrait choquer les plus sensibles. Comme toujours, si vous souhaitez offrir ce manga à quelqu’un, lisez-le avant…

Conclusion :

    J’ai vraiment accroché à ce premier tome de Coq de Combat ! Sombre et puissant, il conte l’éveil martial avec beaucoup de savoir faire. Je le conseille fortement à tous les fans de seinen orienté art martiaux !