Battle Royale

Aujourd’hui on revient sur la saga Battle Royale !

La petite histoire :

    Tout commence le 21 Avril 1999 avec la sortie du roman Battle Royale écrit par Kôshun Takami. Le succès du roman est tel qu’il inspirera plusieurs adaptation ainsi qu’un genre vidéo ludique qui prendra son nom. En France, ce roman est édité chez Calmann-Lévy et sort en 2006.

    Le manga dont nous parlons aujourd’hui est sorti entre 2000 et 2005 pour 15 tomes. Il est scénarisé par l’auteur du roman dont il est l’adaptation et dessiné par Masayuki Taguchi. En France, la série est éditée par Soleil Manga. Une première édition en 15 tomes en 2003, puis une édition sous la forme de 3 coffrets en 2006. Le succès étant toujours présent, une Perfect Edition en 5 tomes sort en 2010. Enfin, l’Ultimate Edition sort en 8 tomes en 2018. C’est celle-ci que je possède, donc nous traiterons de l’équivalent des 2 premiers tomes.

    Cette histoire aura 2 adaptations en film live, avec toujours à la réalisation Kinji Fukasaku. Le premier est sorti en 2000 pour 122 minutes. Le second, Battle Royale 2 : Requiem, durera 133 minutes dans sa version officielle et 155 minutes dans sa version du réalisateur.

    Une suite est sortie en manga en 2011 : Battle Royale : Angle’s Border, en 1 tomes, scénarisé une nouvelle fois par Kôshun Takami et dessiné cette fois-ci par Onishi Mioki. En France, Soleil le publiera en 2013.

Personnage :

    Nanahara Shuya est le héros de cette histoire. Adolescent avec une forte personnalité, il aime se mettre en avant et défier l’autorité. C’est un grand fan de musique rock. Il a perdu ses parents à l’âge de 5 ans et a grandi avec son frère d’adoption Yoshitoki Kuninobu et son éducatrice Ryôko. C’est quelqu’un de particulièrement humaniste qui aime rendre les autres heureux, quitte à faire le pitre. Il a confiance en lui et connaît ses capacités, mais c’est un rêveur idéaliste.

    Noriko Nakagawa est une jeune fille on ne peut plus normale. De nature assez réservée et timide, elle est amoureuse de Shuya, mais est aussi la source des sentiments de Yoshitoki. Elle tient beaucoup à ses camarades.

Scénario :

    Dans la république d’Extrème Orient, une nation totalitaire asiatique teste le “programme” sur une classe de lycéens de dernières années. Ce genre de chose n’arrive qu’aux autres. Mais cette fois, c’est au tour de la classe de Nanahara. Le jeu de la mort commence. Alors qu’ils sont censés partir en voyage scolaire, le bus qui les conduit est empli de gaz soporifique. Quand ils se réveillent, nos lycéens sont sur une île avec une sorte de collier explosif autour du cou. Yonemi Kamon, employé du gouvernement pour le moins détestable, leur explique la situation et introduit le jeu. Qui sera le dernier survivant de ce jeu ?

    Un scénario qui peut paraître classique aujourd’hui, mais qui à l'époque était révolutionnaire. Il met particulièrement les personnages à l'épreuve et révèle les pulsions les plus primaires ou inavouables. Si c’est le premier du genre, il n’a toutefois rien à envier à ses suivants, n’étant pas en reste que ce soit du côté psychologique ou du côté gore. La façon dont le scénario évolue nous force à maintenir une tension toujours plus forte. C’est un excellent scénario dont je n’attendais rien et qui m’a véritablement surpris.

Graphisme :

    Nous sommes en 2000. La qualité graphique est très bonne, mais le design est vraiment orienté sur les années 90, voir fin année 80, avec un trait lourd et une utilisation des trames réduite et rigide. Le design des personnages est pensé selon deux classes : les personnages principaux travaillés et presque caricaturaux des héros types des années 80, et les personnages secondaires qui sont presque caricaturaux… tout court. La réalisation est efficace avec un début assez classique dérivant petit à petit sur quelque chose de très sombre et dérangeant grâce à une alternance de sombre et de claire, ainsi qu’à l’utilisation très efficace de flash back. Les scènes d'action sont particulièrement gores et tendent vers le réalisme.

    La couverture de ce tome est dans un revêtement très agréable. Elle est par ailleurs très bien designée.

    La qualité du papier est très bonne, c’est à noter.

Point noir :

    La couverture peut en rebuter quelques-uns.

    C’est clairement un titre que je décommande aux mineurs et aux plus sensibles, pour son côté psychologique comme pour son côté gore.

    Il ne faut pas oublier que c’est la première œuvre de type battle royale.

    Le design du titre est vraiment ancré dans les années 90, ça ne plaira pas à tout le monde.

Conclusion :

    J’ai beaucoup aimé Battle Royale. C’est un titre alliant psychologique et gore dans un concept neuf à son époque. Je le conseille fortement à ceux qui aiment les seinen des années 90.