A Romantic Love Story

On parle aujourd’hui du shojo : A Romantic Love Story tome 1 !

La petite histoire :

    C’est un manga écrit par Kaho Miyasaka entre 2007 et 2012 pour 14 tomes tous publiés par Panini Manga.

Personnage :

    Kaji Kotori est notre héroïne. Fille timide, elle n’aime pas être remarquée. Le peu de contact qu’elle a avec les garçons se résume à ceux de ses jeux vidéos de drague. Elle a beaucoup de mal à réagir dans les situations inédites et à réaliser ses véritables sentiments.

    Kaji Yukito est un camarade de classe de Kotori. Assis derrière-elle, c’est un cancre à la réputation la plus mauvaise du lycée. Considéré comme un délinquant, il lui arrive de sécher les cours assez souvent. C’est quelqu’un d’à l’aise en toute situation, qui retourne toujours les situations à son avantages. Il est jovial et sait très vite s’entourer grâce à sa beauté. C’est un romantique qui aime bien être surpris et qui s’intéresse donc aux filles plus excentriques que la moyenne.

Scénario :

    Kotori est une jeune fille de 15 ans qui entre au lycée. Alors qu’elle galère déjà à se faire aimer des héros de son jeu sur DS (La belle époque, que c’est nostalgique !), elle se fait chambrer par un inconnu qui lui offre une sucette pour se faire pardonner. Alors qu’elle ne pense jamais le revoir et vit ses premières minutes en tant que lycéenne, elle le retrouve dans sa classe. Elle comprend alors qu’il est son homonyme (ils ont le même nom de famille) et l’explication du regard étrange que les autres lui porte. Alors qu’elle a du mal à cohabiter avec lui et ses manières expansives, leur professeur principal les rapproche sous prétexte qu’ils ont le même nom. Yukito va alors adopter un comportement qui troublera notre jeune héroïne… Réussira-t-elle à comprendre ses propres sentiments ? Vaincra-t-elle toutes ses concurrentes ? Comment évoluera sa relation avec Yukito ?

    Même si c’est une idée qui se fait de plus en plus discrète au fur et à mesure que le tome avance, j’aime beaucoup le fait que Kotori soit une geek. C’est un titre généralement donné aux garçons, surtout quand il s’agit de jeu de drague, donc c’est plutôt original d’avoir une approche féminine. D’un côté elle n’arrive pas à reconnaître ses sentiments, mais de l’autre, elle souffre et cherche à s’accaparer celui qui l'a fait souffrir. Autre aspect très intéressant : le combat d’influence entre toutes les filles pour marquer leur “territoire”. C’est assez violent psychologiquement et apporte une vision à la fois réaliste et intéressante de l’amour en milieu scolaire. Bref, c’est un titre intéressant qui évolue à sa façon et dont j’ai envie de découvrir la suite !

Graphisme :

    Le niveau graphique est assez acceptable. Alors que les premières pages s’inscrivent clairement dans le registre rétro, le reste du manga est plus standard. Le design des personnages est lui aussi assez standard, quoi qu’on notera la petite touche de féminité accordée à Yukito, ainsi que le fait que Kotori soient souvent moins “belle” que les autres filles. Si les caractéristiques shojo sont présentes, elles restent souvent cantonnées aux scènes les plus romantiques. Les trames de fonds sont peu présentes et généralement très sommaires. Il y a pas mal de figurant qui sont de bonne qualité par rapport à la plupart des titres du style. La façon de poser les trames est plus proches du style des années 90 (comme le manga Mars) que du style moderne. C’est ce qui donne à ce tome un petit côté rétro et actuel à la fois.

Point noir :

    L’amour de Yukito est présenté sans aucune explication. Peut être que ça viendra dans les prochains tomes, mais pour le moment c’est cliché…

    La couverture n’est pas du tout représentative de l’œuvre. C’est dommage, car c’est probablement ce qui explique le peu de succès de ce titre, vraiment méconnu (et pourtant publié jusqu’au bout par Panini).

    Certaines retranscriptions du japonais au français piquent un petit peu…

Conclusion :

    J’ai beaucoup apprécié A Romantic Love Story ! C’est un shojo avec un petit goût rétro très agréable qui mériterait d’être beaucoup plus connu. Même si ce n’est clairement pas l’œuvre du siècle, je suis curieux de la suite de cette histoire.