Young GTO

Aujourd’hui on s’attaque à GTO Shonan Junaï-Gumi !

La petite histoire :

    C’est à l’origine un manga écrit par Tôru Fujisawa entre 1990 et 1996 pour 31 tomes chez Pika. Il s’agit de la préquel du très célèbre GTO (sorti entre 1997 et 2002).

    Les OAV dont nous parlons aujourd’hui sont sortis entre 1995 et 1997 pour 5 épisodes de 52 minutes. Ils sont aussi connus sous le nom Young GTO ou simplement Shonan Junaï-Gumi.

    Il a également été adapté en drama entre 1995 et 1997 pour 5 épisodes de 93 minutes.

    La saga servira de base au manga Shônan Seven, le spin-off de la série sorti en 17 tomes entre 2014 et 2019 chez Kurokawa.

    Un second drama a adapté le manga en 2020 avec 8 épisodes d’entre 28 et 42 minutes.

Personnages :

    Onizuka Eikichi, lycéen à problème de la région de Shonan, passionné par la castagne, les motos et accessoirement le héros de cette histoire. Membre du duo Onibaku, il est prêt à tout pour aider son meilleur ami Ryûji (un des seuls cas où il devient vraiment sérieux). Combattant surpuissant, c’est un bosozoku qui cherche le défi et affronte les épreuves en face. On retrouverait presque un petit peu de Maeda de Rokudenashi Blues, si Onizuka n’était pas passionné par la baston plus que par la technique.

    Danma Ryûji est le meilleur ami d’Onizuka. Second membre du duo Onibaku, il voit Onizuka comme son frère et fera tous les sacrifices pour lui venir en aide. Légèrement plus mature que son ami, il ne cherche pas nécessairement la baston. Son côté plus sérieux fait de lui quelqu’un de plus populaire auprès de la gent féminine. Malgré ses hormones qui le travail tout autant qu’Onizuka, il n’en reste pas moins quelqu’un d’assez fleur bleu et de très sérieux dans ses relations. Il est également un combattant hors norme.

Scénario :

    Eikichi et Ryûji en ont assez. A cause de leur réputation de bosozoku et de leurs fréquentations, les filles ont peur d’eux. Et leur établissement pour garçon n’arrange pas les choses. Ils décident donc de se faire transférer dans un nouveau lycée mixte et tentent de trouver un nouveau départ en jouant les bons élèves. Mais quand on a passé sa vie à tabasser tout ce qui bouge, difficile de ne pas répondre aux provocations. Parviendront-ils à maintenir leur couverture ? Finiront-ils par trouver l’amour et par le faire ? Survivront-ils aux pièges des autres bandes ?

    5 épisodes pour 5 intrigues construites et proposant un juste mélange entre comique et furyo. Si GTO se permettait déjà beaucoup de chose, c’est n’est rien par rapport à ce titre qui met en action nos deux personnages à l’instant de plus stupide de toute leur vie. Guidés par les hormones, ils se mettront dans des situations improbables, mais heureusement, le Bosozoku n’est jamais loin. On notera au passage que la partie romantique du titre est très bien conçue et laisse des marques dans le cœur des personnages comme des spectateurs. Une bonne adaptation du style si particulier de Fujisawa finalement.

Graphisme :

    Nous sommes entre 1995 et 1997. La qualité globale est moyenne, voire parfois basse. La partie comique prend souvent le dessus et donne une excellente occasion de passer très rapidement sur les finitions, souvent presque absente. Le charadesign joue comme à son habitude sur le registre grotesque et ne se dévoile que dans les scènes les plus intenses de l'œuvre. Le style 90’s donne toutefois une ambiance très particulière à ce titre qui permet malgré ses défauts d’aspirer le spectateur dans cette aventure loufoque et étonnante, le récompensant de temps à autres par quelques magnifiques scènes, ce qui ne sera qu’un prélude par rapport à ce qu’offrira l’anime GTO. Le rythme général est très dynamique, mais se calme sur la partie romantique de l'œuvre.

    Les OST se font discrets, mais sont une fois de plus un prélude à ce que deviendra la suite de la saga. Rythmé, efficace, de bon goût et surtout incroyablement bien placé par rapport à l’action.

Point noir :

    GTO jouait déjà beaucoup sur le comique grotesque, mais Young GTO est bien pire. Avec un Onizuka qui n’a même pas encore Ryuji (pas encore assez mature) pour le freiner, vous aurez une jolie démonstration des débilités de nos deux héros sauce 90’s en pleine époque furyo. Si c’est souvent drôle, ça peut aussi parfois être un peu lourd.

    Une bonne partie de l’animation voit ses finitions réduite au minimum sous couvert de titre comique, c’est un dommage.

Conclusion :

    J’ai apprécié Young GTO. C’est certes moins fort que GTO, mais on y trouve déjà les fondamentaux comiques et la force de caractère de nos personnages qui donneront toute la saveur de la saga. Je conseille aux fans de la saga et des anime comiques des années 90.