Memories

Article

Aujourd’hui on s’attaque à Memories !

La petite histoire :

C’est un film d’animation en trois parties sorti le 23 Décembre 1995 et actuellement au cinéma. C' est une adaptation du manga Katsuhiro Otomo Anthology de Katsuhiro Otomo (aussi auteur d’Akira).

Ce film est licencié par Sony Picture Entertainment, Dybex et Eurozoom.

Scénario :

Magnetic Rose (44 min)

Dans un futur lointain, un petit groupe d'hommes parcourt l’immensité galactique pour désosser des vaisseaux à l’abandon. Vendu comme un eldorado menant à la richesse, ce travail fait en fait d’eux les éboueurs de l’espace, les traînant dans un rafiot branlant d’épave en épave. Mais un jour, ils tombent sur un appel de détresse alors qu’ils sont sur le point de rentrer de mission. Ils se décident donc à envoyer deux hommes dans un vaisseau archaïque à la recherche de ce naufragé. Ils découvrent alors que le vaisseau appartenait à une très grande cantatrice… Mais les laissera-t-elle repartir ?

Stink Bomb (40 min)

Nobuo Tanaka est une novice qui travaille dans un laboratoire chimique. Alors que tout le monde est sur le pied de guerre pour mettre au point un médicament contre la grippe, il ne se sent pas bien et décide d’aller se reposer. Un de ses collègues lui conseille un échantillon du prochain médicament qui sortira d’ici quelques semaines et dont les gélules sont dans le bureau de son chef. Mais Nobuo se trompe de médicament et s’endort sans s’en rendre compte. Quand il se réveille, l’ensemble du personnel du laboratoire est mort. Il contacte sa direction en urgence et tombe sur un haut dignitaire de l’armée. Celui-ci lui donne pour mission de lui ramener des documents top secret, sans se douter qu’il vient peut être de signer l’arrêt de mort du pays tout entier. Quelqu’un parviendra-t-il à arrêter Nobuo ?

Cannon Fodder (22 min)

Dans une ville dont la vie entière est centrée sur l’utilisation de gigantesque canon, nous suivons le quotidien d’une famille qui articule sa vie, comme tous les autres, sur le suivi d’une guerre sans nom contre “l’ennemi”. Une simple journée comme une autre. Finiront-ils par se poser la question ?

3 parties très différentes pour un staff qui compte dans ses rangs l’incroyable Satoshi Kon en tant que directeur artistique de Magnetic Rose. Les deux autres parties ne sont pourtant pas en reste, car encouragent énormément et naturellement à la réflexion que ce soit par leur thème ou leur développement. C’est globalement une énorme réussite qui ravira sans problèmes les fans de grands de l’animation japonaise.

Graphisme :

Nous sommes en 1995. Comme on pouvait s’y attendre au vu du staff, de la direction et des studios Madhouse et Studio 4°C, la qualité graphique est bluffante. Certes, Magnetic Rose et Stink Bomb mettent beaucoup plus cet aspect en avant, mais Cannon Fodder possède une DA bien à lui. Le design des personnages fonctionne très bien et on reconnaît encore une fois sans peine à la marque si particulière du génie de Satoshi Kon. La partie action, peu importe la partie, est tout simplement irréprochable. La partie sentimentale, elle, est plus orientée mélancolie glaciale, mais est d’un goût certain. Le rythme est surprenant, mais fonctionne très bien.

Selon les parties, les OST sont très différents, mais restent encore et toujours d’excellente qualité. On notera la participation de Yôko Kanno, de l’orchestre philharmonique tchèque, de Kaoru Nishino, de Jun Miyake et j’en passe… Un bon nombre de noms dont nous avons déjà parlé sur d’autres chefs d'œuvres.

Point noir :

Les trois parties sont très différentes et ne peuvent plaire à tout le monde.

Le changement de design de Cannon Fodder ne fait pas l’unanimité.

Conclusion :