L'Oeuf de l'ange
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Aujourd’hui, on parle d’un film d’animation plutôt particulier : L’œuf de l’ange !
La petite histoire :
C’est un film d’animation sorti en Décembre 1985. Il dure 1h 11 et est réalisé par Mamoru Oshii et co-scénarisé par Yoshitaka Amano.
C’est une création original du Studio Deen, qui deviendra par la suite un des studios majeurs du Japon grâce à des œuvres comme Lamu, Ranma ½, Patlabor, Kenshin le Vagabond, Fruits Basket, Rave, Fate/Stay Night, Sankarea ou encore KonoSuba.
Mamoru Oshii est un réalisateur japonais assez reconnu dans le milieu. Il est le réalisateur de deux films de la saga Lamu (de Rumiko Takahashi, auteure de Lamu, Ranma ½, Inuyasha et j’en passe), des deux films de Patlabor, et notamment de 3 films d’animation Ghost in the Shell. Il collabore souvent à l’élaboration des scénarios.
Le titre japonais de ce film est Tenshi no Tamago.
Personnage :
L’homme est une sorte de vagabond qui parcourt son monde sans but précis. Il porte une arme en forme de crucifix et parle peu.
La petite fille est une enfant mystérieuse aux cheveux blancs. Elle protège un oeuf sans jamais se demander ce qu’il contient. Elle parle peu et ne semble pas souffrir de la solitude.
Scénario :
Dans un monde où la civilisation semble avoir disparu depuis longtemps, un vaisseau-île s’écrase. Celui contient un unique être vivant : une petite fille qui protège jalousement un œuf. Elle vit comme elle peut en se servant dans les restes de la ville près de la cathédrale où elle s’est recueillie. Un jeune homme, visiblement le dernier être vivant de son monde, croise sa route alors qu’il parcourait le nouvel espace qui s’offrait à lui. Il décide de suivre notre petite fille pour découvrir ce que cache le mystérieux œuf… Mais la pluie commence à tomber. Les centaines de statues qui hantent la ville se mettent alors en mouvement et tentent de pêcher des ombres de poisson géant. La jeune fille et l’homme se réfugient alors dans la mystérieuse cathédrale. Quel secret renferme celle-ci ? Qu’elle lien existe entre la jeune fille, l’œuf et le secret de la cathédrale ?
Ce scénario est vraiment très particulier. Il nous plonge dans un monde à la logique distordu, où l’interprétation peut être extrêmement étendu. L’univers en lui même est un mélange de post-apocalyptique et de fantastique. L’ombre y est omniprésente, tandis que les couleurs s’y efface petit à petit. L’histoire en elle-même est assez mince, mais est conçu de façon à nous laisser le temps de nous poser des questions.
Graphisme :
Nous sommes en 1985 ! Pour cet époque, je trouve la précision graphique remarquable. Certes, nous sommes loin d’une œuvre moderne, surtout d’un point de vue animation. Le niveau graphique n’égale évidemment pas ceux des films Ghibli, mais la qualité est relativement au rendez-vous pour une œuvre d’un genre relativement nouveau à l’époque. Le design des personnages et de l’œuvre en général est particulièrement intéressant, donnant toute sa saveur aux images du film. Le rythme est assez lent, mais c’est plutôt un bon point. Les trames de fonds sont d’époques, mais de bonne qualité par rapport à d’autres œuvres… Il y a relativement peu d’action, mais elles sont généralement bien travaillées.
Les OST sont classiques, mais quasi inexistant, tout comme les dialogues. C’est là la force incroyable de cette œuvre : faire parler les images pour créer un nouveau genre.
Point noir :
Cet œuvre est vraiment très particulière. Si vous cherchez de l’action ou de la fantasy, vous pouvez dors et déjà abandonner.
Les temps d'inaction et de silence peuvent paraître un peu longs…
Conclusion :
L’Oeuf de l’ange est un film vraiment unique en son genre. C’est tout de fois une œuvre que j’ai trouvé particulièrement intéressante malgré son âge et les différents essaies dont il a fait les frais. Je le conseille aux fans d’œuvres malsaines ou mystérieuses. Ce film à très probablement influencé beaucoup d’autres œuvres et de réalisateur par la suite …
Petit aparté :
Une élément très important dont on remarque l’évolution depuis le début de l’histoire de l’animation : le rythme. Au fur et à mesure des années, nous avons vu nos espaces de pauses, d'inaction ou tout simplement nos temps calmes se réduire de plus en plus jusqu’à leur quasi-inexistante actuel. Si les œuvres des années 80 ont eu tendance à en mettre trop, notamment pour gonfler le nombre d’épisodes, à partir des années 2003 / 2005, on remarque que les studios ont tellement peur que le spectateur s’ennuie qu’ils essaient de placer un maximum d’actions et de mouvements dans un minimum de temps. C’est sans aucun doute ce fait qui est responsable du retour de certains vers les œuvres des années 90 / 2000, au détriment des œuvres actuelles. Et si on ré-apprenait à prendre notre temps ? A prendre le temps de réfléchir ? A savourer ?
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