Kinkaku & Ginkaku

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Aujourd’hui on parle des célèbres frères : Kinkaku et Ginkaku !

La petite histoire :

Dragon Ball, Naruto, Saiyuki et même Yu-Gi-Oh… Nombreux sont les titres à avoir utilisés les deux frères, en les associant à Kinkaku-ji et Ginkaku-ji ou à la phrase : “Le silence est d’or, mais la parole est d’argent”. Qu’en-est-il vraiment ?

Origine :

J’avoue avoir été surpris par l’origine de nos deux frères. J’ai déjà parlé à mainte reprise du roman Voyage vers l’Ouest, aussi connu sous ses noms alternatifs : Voyage en Occident, Pérégrination vers l’Ouest, le singe pèlerin ou encore le roi singe. Et oui, il s’agit bien du roman qui a inspiré un nombre ahurissant de manga, écrit par Wu Cheng'en au XVme siècle en s’inspirant lui-même des écrits et notes de Hiun Tsang, un moine du VIIme siècle partie de Chine vers l’Inde pour étudier de mystérieux textes (Ceci est une autre histoire).

Quoi qu’il en soit, ce roman narre les aventures d’un singe mystérieux nommé Son Goku (Akira Toriyama n’a rien inventé de ce point de vue). Après moult péripéties, ce roi singe se retrouve à devoir jouer les gardes du corps d’un moine nommé Tripitaka. C’est au cours du voyage de celui-ci qu’il rencontre les deux frères : Kinkaku et Ginkaku. Ils enfermerait les gens dans une gourde pour les transformer en sake.

Une fois encore, malgré la renommé des deux frères, il y a en faite assez peu d’information précise en dehors de leur apparition dans Naruto et Dragon Ball…

Les temple :

Kinkaku : l’or et Ginkaku : l’argent. A la fois proche et opposé. Assez vite, on cherche à faire le lien avec les temples Kinkaku-ji et Ginkaku-ji qui se trouvent tous deux à Kyoto. Au cours de mes recherches, je n’ai tout de fois trouvé aucun lien précis entre les deux temples et les deux frères. Mais que cela ne m’empêche pas de vous narrer l’histoire de deux des bâtiments les plus célèbres de Kyoto !

On commence par le plus célèbre : Kinkaku-ji, ou le pavillon d’or. Son nom usuel est Rokuon-ji. Il a été construit par Yoshimitsu, le 3me shogun Ashikaga. En 1394, celui-ci abdique pour laisser la place à son fils. En 1997, il décide de construire un temple destiné à accueillir des reliques bouddhistes. Pour cela, il rachète une terre du clan Saionji qui n’était plus qu’une friche, faute d'entretien. C’est ainsi que né le célèbres Kinkaku-Ji. Yoshimitsu y restera jusqu’à sa mort. Mes au cours des années qui suivirent, les guerres et les batailles se succédèrent. Si bien que suite à un grand nombre d’incendie, seul le temple recouvert d’or resta debout. En 1887, l’état japonais fait voter une lois sur la protection des temples et bâtiments sacrés, faisant de kinkaku-ji un des trésors nationaux. Il resta intacte jusqu’en 1950 où il fut totalement incendié par un moine détraqué mentalement. Le temple actuel est donc celui reconstruit à l’identique en 1955, puis rénové en 1987. Il faudra tout de fois attendre 1994 pour Kinkaku-ji entre au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Ginkaku-ki ou le pavillon d’argent, de son nom officiel Jisho-ji est un des temples les plus populaires de Kyoto. Il est construit par Yoshimasa, le petit-fils de Yoshimitsu, qui souhaitait concurrencer le Kinkaku-ji de son grand-père. La construction commence en 1482. Le temple devait à l’origine être couvert de feuille d’argent. Tout de fois, suite à un soucis économique due à la guerre qui sévissait depuis déjà plus de 20 ans, le projet de recouvrir le temple d’argent fut abandonné. Quoi qu’il en soit, ce temple est aujourd’hui vu comme un symbole du raffinement et de la simplicité de la culture niponne. Pour en revenir à son constructeur, celui-ci suivit l’exemple de son grand-père. Après avoir abdiqué, il vécut le reste de sa vie dans son temple.

Conclusion :