Final Fantasy XVI
Article
Il est grand temps de parler de FF XVI !
La petite histoire :
Final Fantasy XVI est le dernier né de la saga Final Fantasy sorti par Square Enix sur PS5 le 22 Juin 2023.
Il sortira finalement sur Windows le 17 Septembre 2024.
Personnage :
Clive Rossfeld est le héros de cette histoire. Pourvoyeur (humain possédant la capacité d’utiliser la magie) détesté de sa mère, il est destiné à protéger son jeune frère malgré le fait qu’il soit l’héritier légitime de la famille à la tête du royaume de Rosalia. Assez proche de Jill, son amie d’enfance présente pour des raisons politiques et de Talgor, un chiot à l’énergie hors du commun, il souhaite faire de son mieux pour que tout le monde vive sur un pied d’égalité, ce qui le rapprochera par la suite de Cid.
Cid est un ancien soldat qui a décidé de déserter son armée pour créer un refuge pour les pourvoyeurs et ceux qui ne peuvent plus vivre en paix. Emissaire de Ramuh, il n’a pas son pareil pour effectuer les missions les plus risquées en solo. Il semble avoir beaucoup d’affection pour Clive.
Talgor est élevé comme un chiot auprès de Clive, mais la réalité est bien différente. Il se perd au cours de l’histoire pour atterrir dans le repère de Cid. S’il reste malgré tout très attaché à Clive, qu’il suit encore et toujours dans ses aventures, il semble également être très proche de Jill. Il est également le seul personnage avec lequel Clive peut interagir pendant ses missions.
Joshua Rossfeld est le petit frère de Clive. Émissaire de Phoenix, il est la fierté de sa mère. Admirateur de son frère et ami de Jill, il compte utiliser ses forces pour l’aider dans son rêve d’unité. C’est quelqu’un de volontaire, mais qui n’a pas toujours conscience du danger.
Jill Warrick est une enfant qui vit à la cour de Rosalia pour des raisons politiques. C’est une jeune fille à la volonté très forte, mais qui reste calme et mesurée en toute circonstance. Amoureuse de Clive, elle l'accompagne dans la plupart de ses aventures, même si leurs intéractions sont globalement régie par un mutisme assourdissant.
Scénario :
Valisthéa est un monde déchiré entre les pourvoyeurs, des hommes capables d’utiliser la magie naturellement, mais qui en meurent petit à petit, et ceux qui doivent acheter des cristaux, directement créés par les cristaux mères. Les nations se sont créées autour de ces fameux cristaux mères, sources d’un pouvoir incommensurable : Rosalia, Sangbrèque, Valoed, Dalmèque, le Royaume de Fer et le Dominion. Mais depuis que les terres ont commencé à mourir un petit peu partout sur le continent, les nations se font la guerre pour récupérer les terres encore viables. Parmi les combattants, les émissaires, incarnations humaines des primordiaux, ont une place de choix. Mais alors que les guerres et trahisons font rage un petit peu partout sur Valisthéa, un souffle de changement commence à naître dans l’ombre entre les mains de Cid. En effet, celui-ci est bien décidé à s’absoudre du besoin de magie… Mais serait-il finalement impliqué dans un conflit qui les dépasse tous ?
Un scénario complet et complexe, qui s’étale sur de nombreuses années. Jamais la situation géo-politique n’a été aussi travaillée et mise en avant. Un scénario qui malgré quelques longueurs, notamment dans sa gestion des quêtes secondaires -qu’elles soient dans la quête principale ou non-, parvient à prendre une direction et une force relativement singulière. Les trames narratives sont toutes bien écrites et intéressantes, que ce soit la quête principale, les DLC, ou les quêtes secondaires.
Graphisme :
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce jeu est beau. Très beau. Trop beau ? Les chara designs sont bien choisis et efficaces, même si on notera tout de même que Clive passe pour un pauvre pourvoyeur pendant une bonne partie de l’aventure alors qu’il est habillé d’habits de noble. Les monstres mis en avant changent des FF habituels, même si on retrouve tout de même les immanquables. Les paysages sont somptueux et le jeu n’hésite pas à nous en faire profiter. Pour ce qui est des quêtes principales, elles sont particulièrement mises en forme par une réalisation grandiloquente au service de la démesure des évènements. Les cinématiques sont excellentes et l'appui des OST, bon sans toutefois rester en tête comme ça pouvait être le cas pour FFVII ou Crisis Core.
On notera tous les efforts pour proposer des illustrations ou des modules graphiques afin d’expliquer le lore de façon claire (et parfois un peu forcé) là où les précédents FF nous proposaient de la lecture intensive dans des sous-menus ou des items.
Gameplay :
S’il y a un point réussi, c’est bien celui-ci. Encore plus orienté action que FFXV, FFXVI se concentre sur Clive, qui est désormais le seul personnage jouable. On séparera ses actions en 2 catégories : le physique et les pouvoirs spéciaux. Les attaques physiques sont classiques : un combat à l'épée basé sur 3 ou 4 combos répétés en boucle. Les pouvoirs spéciaux sont déjà plus intéressants, avec un pouvoir actif selon le primordial sélectionné et 2 pouvoirs de type compétences à utiliser dès qu’ils sont rechargés. Il est possible de switcher entre 3 pouvoirs différents et chaque compétence peut-être débloquée ou améliorée.
La découverte de la totalité du gameplay est assez bien répartie et les combats, même en mode histoire, proposent une tension assez remarquable. Si je ne suis pas un très grand fan de ce type de gameplay, j’ai toutefois beaucoup apprécié les combats, tendu sans proposer de difficulté outre mesure.
Ces derniers sont d’ailleurs conçus de la façon suivante : les ennemis basiques ont simplement des points de vie et les boss possèdent une jauge d’équilibre. Une fois cette dernière brisée, ils seront vulnérables pendant un petit temps. Mais ils ne vous faciliteront pas la tâche et votre seule véritable défense sera l’esquive, plus ou moins facile à placer durant les affrontements, au début assez semblable, puis de plus en plus différents les uns des autres, allant jusqu’à s’inspirer de FFXIV.
Point noir :
Si les trames scénaristiques sont bien écrites, on ne peut pas toujours en dire autant des dialogues. En effet, notamment pendant les quêtes secondaires, ceux-ci sont d’une platitude qui rend les trames les mieux écrites particulièrement ennuyantes. D’autant que la réalisation de ces quêtes n’est vraiment pas là pour nous aider à nous y intéresser. De plus, ces dernières ne prennent aucunement en compte la situation de l’équipe, ce qui laisse parfois une sensation étrange, lorsqu’un personnage est purement et simplement ignoré par le donneur de quête.
Si la géo-politique et le lore sont particulièrement travaillés, ce n’est vraiment pas le cas des relations entre nos personnages. Si ces dernières existent, le choix a visiblement été fait de ne pas nous en faire profiter outre mesure. En effet, on se retrouve donc à partager notre route avec Jill, avec qui nous partageons, semble-t-il, une relation romantique relativement ambigüe et à qui Clive n’adresse, pour ainsi dire, jamais la parole.
Si les quêtes secondaires sont loin d’être les plus passionnantes, sachez toutefois qu’il vous faudra en terminer la majorité pour atteindre les DLC… Si vous les avez achetés, vous savez quoi faire.
Ce jeu est très beau. Mais tellement beau qu’il est aussi extrêmement gourmand en ressource. Ce ne serait pas un problème si le studio avait fait un effort pour optimiser la version PC. En effet, je n’ai personnellement pu mettre le jeu qu’en moyen (ne parlons même pas de le streamer). Des rumeurs circulent et disent que même les plus grosses configurations du marché ne parviennent pas à faire tourner le jeu au maximum de son potentiel. D’autant que les ralentissements sont loin d’être rares et peuvent parfois durer tout le long d’un combat… Même de bosses !
Si le gameplay s’avère assez efficace, j’avoue quelques combos supplémentaires à l’épée n’auraient pas été de trop.
Conclusion :
Ce Final Fantasy XVI est bien difficile à juger. Si la trame principale et le gameplay s’en sortent particulièrement bien, parvenant même à m’arracher quelques larmes à la conclusion, la lourdeur de la réalisation des quêtes secondaires et leur apparition presque mécaniques en noircissent terriblement le tableau, malgré des DLC et une conclusion excellente. J’ai beaucoup aimé ce jeu pour ces bonnes idées et ses trames grandiloquentes, d'autant que j’en ai détesté bien d'autres aspects, fait à la vas-vite et sans aucune passion.
Si vous avez aimé FFXV pour son gameplay ou FFXII pour son univers, alors vous aimerez sans aucun doute Final Fantasy XVI.
Date de dernière mise à jour : 19/11/2024
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