Dragon Quest : Your Story
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On parle aujourd’hui du film d’animation de la licence DraQue : Dragon Quest: Your Story !
La petite histoire :
Ce film est une adaptation du jeu Dragon Quest V : La fiancée céleste, sorti en 1992 sur Super Nintendo (ressorti plus tard sur DS en 2008/2009). Il est réalisé par Takashi Yamazaki (qui a signé les adaptations de Kiseiju ou du dernier Lupin III), Ryuichi Yagi et Makoto Hanafusa, le tout sous la patte du scénariste : Takashashi Yamazaki (oui, encore lui). Il dure 1h43 et est sorti le 2 Août 2019 au Japon, puis le 13 Février 2020 en France, uniquement sur la plateforme Netflix. Il est produit par le studio Robot Communications, habituellement spécialisé dans les adaptations LIVE et le studio Shirogumi, spécialisé dans les effets numériques additionnels.
A sa sorti au Japon, ce film a essuyé quelques critiques, comme le fait d’avoir choisi des acteurs connus plutôt que des seiyu professionnels, ou encore le design très éloigné du style d’Akira Toriyama.
Personnage :
Pétros est le père du héros de cette histoire. Combattant à l’épée surdoué, il voyage à travers le monde accompagné de son fils dans l’espoir de retrouver sa femme, enlevée par un mages souhaitant invoquer le démon ultime. Il est très protecteur avec son fils. C’est quelqu’un d’intelligent qui ne laisse rien au hasard.
Sancho est le fidèle serviteur et ami de Pétros. C’est quelqu’un de confiance qui n’est pas particulièrement mis en avant malgré sa force.
Lucas est le héros de cette histoire. Il voyage pour aider les autres et retrouver sa mère. C’est un très bon combattant à l’épée également capable de recourir au sort de vent comme Super-tornade. Il en pince pour Bianca, mais ne peut s'empêcher de rester bouche bée devant la beauté de Néra. Il reconnaît par lui-même ne pas être un élu.
Harry, ou le prince Harry de Reinhart est un garçon qui devait suivre les enseignements de Pétros. De sang noble et quelque peu imbu de sa personne, il s’accordera assez vite avec Lucas. Il est plutôt intelligent quoi qu’un poil sur la défensive.
Bianca est l’amie d’enfance de Lucas. C’est une fille énergique et autoritaire, qui n’en fait qu’à sa tête. Malgré ça, elle n’a pas vraiment confiance en elle et garde ses sentiments pour elle. Elle est capable d’utiliser des sorts très puissant, comme Méga-Flamme. C’est un personnage que j’aime beaucoup.
Néra est la fille du roi Rodrigo. De nature discrète et timide, c’est une fille très intelligente qui en dit beaucoup moins qu’elle n’en sait. Elle est agréable à vivre et semble connaître la magie, même si on ignore jusqu’à quelle mesure. C’est un personnage que j’apprécie.
Scénario :
Alors que Pétros vit sa petite vie d’aventurier, accompagnée de son fils et sa femme, celle-ci est enlevée, car dernière descendante d’une lignée éteinte de magicien et donc la seule de délivrer l’ultime démon. Pétros, accompagné de son fils Lucas, décide de parcourir le monde pour la retrouver. Au cours de leurs voyages, ils feront la connaissance d’Harry. Alors que Pétros travail pour son père, le jeune prince se fait enlever avec Lucas par le mage des ténèbre. Notre héros se porte aussitôt à leur secours, mais décède à la suite d’une vilenie du grand méchant de l’histoire, à la suite de quoi Lucas et Harry seront mis en esclavage… 10 ans plus tard, ils parviennent enfin à s’échapper. Lucas décide de rentrer chez lui. C’est alors qu’il fait une découverte étonnante : sa mère est toujours vivante. Comme son père avant lui, il décide d’aller la délivrer. Sur son chemin, il retrouve deux jeunes filles qu’il a connu dans son enfance : Bianca et Néra. Laquelle partagera la suite de son existence ? Luas parviendra-t-il à sauver sa mère et à protéger le monde, même s’il n’est pas l’élu ?
Je n’ai pas joué à DraQue V. Tout de fois je dois avouer avoir été surpris par la qualité de ce scénario. Je n’attendais rien de ce film, puisqu’il était de toute façon quasiment impossible de résumer plus de 40 heures de jeu en 1h30 ou 2h. Mais ce scénario se démarque par plusieurs éléments scénaristiques bien pensés, comme des révélations ou quelques éléments à la Toriyama. De cette façon, le film ne s’enferme jamais dans la routine habituel que l’on trouve dans les jeux. Enfin, la fin détourne le concept même du film vers une petite morale de geek très intéressante, même si elle ressemble pas mal à celle d’une série sortie quelques années plus tôt (que je n’évoquerai pas pour ne pas spoiler). Si cette fin n’a pas été apprécié par tous, je la trouve tout de fois surprenante et intéressante, apportant un véritable plus à l’histoire et y apportant une véritable fin. Bref, c’est un scénario d’une surprenante qualité, même si ce n’est pas nécessairement le film du siècle. Il est agréable et bien pensé pour passer un bon moment.
Graphisme :
Nouvel crainte et raison de ne rien attendre de ce film : l’animation 3D. Autre que la CGI souvent d’une qualité hasardeuse et utilisée comme renfort financier, le studio japonais n’ont que rarement brillés par la beauté de leur animation. Tout de fois, je dois dire qu’ici, c’est très réussi. Le niveau de détail et de beauté n’a vraiment rien à envier à Dreamworks ou Disney, avec une texture à la hauteur du niveau graphique des derniers jeux. Le design des personnages a beau ne pas avoir gardé son côté “Toriyama” (quoi qu’on ressent toujours l’influence de Bulma, C18 et des deux Son Gohan), il reste appréciable et suffisamment bien pensé pour être agréable. Autre point fort : le film utilise correctement la mythologie Dragon Quest avec ses monstres emblématiques tel le gluant ou le smilodon, ainsi que ses sorts et ses niveaux de puissance. Le rythme est pensé pour casser les vide de l’histoire par de nouveaux événements. La gestion des sentiments est très naïve et pure, mais j’avoue que j’ai un faible pour ce genre d’approche. Les combats sont bons, quoique souvent assez court. C’est du bon travail.
Côté OST, il n’y a pas à se prendre la tête. Nous retrouvons l’éternel Kôichi Sugiyama, déjà compositeur de la plupart des productions musicale de Dragon Quest depuis 1986. C’est simple, mais ça fonctionne très bien, avec un très fort côté nostalgique.
Point noir :
Ce film a été vu par très peu de personne. Licencié par Netflix, il a été laissé à l’abandon avec une communication proche de 0. Square Enix n’en a pas non plus fait une com particulière, alors qu’il aurait très bien pu devenir un film de l’été auprès du jeune public. Une fois encore, on se rend compte de l’effroyable Japan Bashing, qui n’a visiblement aucun rapport avec le 2D, 3D, ou les licences.
Je n’ai pas joué à Dra Que V, mais si vous avez adoré ce jeu, je ne vous le conseille pas forcément… J’imagine que j’aurais forcément un œil ultra-critique sur une adaptation de DraQue IX ou DraQue XI.
Conclusion :
J’ai beaucoup aimé Dragon Quest : Your Story. Ce n’est certes pas le film de l’année, mais c’est un très bon film tout public qui utilise correctement son univers et nous propose un scénario plutôt original et bien pensé, avec un développement intéressant et une bonne fin. Je le conseille très fortement aux fans de l’univers, ainsi qu’à tous ceux qui voudraient profiter d’un bon film d’animation en 3D.
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