Devil May Cry 5

Aujourd’hui on s’attaque au dernier Devil May Cry à ce jour : DMC 5 !

La petite histoire :

    Ce jeu développé par Capcom Production Studio 1 et réalisé par Hideaki Itsuno est sorti le 8 Mars 2019 sur PS4, Xbox One et PC. Il sortira en 2020 sur Xbox Series et PS5, à l’occasion de sa Special Edition. Il utilise le RE Engine.

    Cela faisait déjà 11 ans depuis le dernier opus de la saga officielle (DMC4) et 6 ans depuis le reboot / hommage : DmC: Devil May Cry. Il était grand temps que Dante face son retour.

Scénario :

    Quelques années après les événements de Devil May Cry 4. Alors que Nero vit des jours presque paisibles avec la douce Kyrie, celui-ci est brusquement attaqué par un démon nommé Urizen. Celui-ci lui vole Yamato, ainsi que son bras démoniaque. Dans la foulée, il fait pousser un arbre qui se nourrit du sang des humains de Red Grave City : le Qliphoth. Dans le même temps, un homme mystérieux et d’une santé précaire : V, engage Dante pour se débarrasser du Qliphoth et de son surpuissant protecteur. Trish et Lady s’en donnent à coeur joie, mais ce dernier est trop puissant et elles sont finalement capturées. Quant à ce qui est arrivé à Dante, celà reste un mystère. Un mois plus tard, Nero débarque avec V et Nico, une mécano de génie, avec la ferme intention de régler la situation. Parviendra-t-il à vaincre Urizen ? Qu'est-il arrivé à Dante ? Parviendra-t-il à sauver Lady et Trish ? Qui est réellement V ?

    Un scénario étonnamment construit et complexe pour un DMC qui nous avait habitués à des trames assez linéaires. L’évolution de l’histoire est assez prenante et développe très bien ses personnages, même si quelques scènes un peu plus “détente” n’auraient pas été de refus. L’histoire tourne autour du personnage de Nero et de sa relation avec la génération précédente, ce qui peut laisser un petit goût d’impatience : on veut voir Dante ! Contrairement aux opus précédents, ce jeu se joue du temps et n’hésite pas à présenter les faits selon différents points de vue et dans le désordre. L’histoire se tient correctement jusqu’à sa finalité, même si l’omniprésence du sang et des bêtes démoniaque casse un peu l’ambiance lourde des opus précédents pour mettre en avant l’action et le fun. Le tout est conclu par une cinématique qui laisse entendre que rien n’est terminé. A espérer qu’on ait pas à attendre encore 10 ans !

Graphisme :

    Nous sommes en 2019, mais il faut bien avouer que l’excellent RE Engine est passé par là. Le titre est magnifique du début à la fin, jouant de ses reflets et de ses textures pour nous proposer une aventure toujours plus prenante. Il faut toutefois avouer qu’on quitte un petit peu le côté “château” pour se concentrer sur les enfers et les bêtes démoniaques. Celles-ci sont d’ailleurs nombreuses et font référence pour la plupart aux précédents opus. Le charadesign est bon, même si le choix de présenter Dante avec une apparence plus mature ne sera pas du goût de tous, d’autant que cela ne s’explique pas particulièrement dans le lore. (J’avoue, je préfère aussi quand il est jeune.)

    Les OST, très orientés métal industriel mélangé à un néo-classique pumpé, sont excellents et bien dans la lignée de la saga. En revanche, vous lirez un peu partout qu’ils s’adaptent en temps réel à la vitesse du joueur. C’est faux. Cette impression est donnée par la capacité du moteur à faire des fondus des différentes pistes selon le niveau de combo du joueur. Le rythme de ceux-ci est calé sur la musique, donc plus vous jouez bien et plus vous êtes raccord avec l’OST. C’est donc vous qui vous adaptez à l’OST et non le contraire.

Gameplay :

    Ce jeu est évidemment un beat’em up ! A ce titre, attendez-vous à du bourrinage basé sur l'enchaînement des différentes possibilités de nos personnages pour massacrer moult démons aux têtes toutes plus affriolantes les unes que les autres. Si dans le 4 on jouait Nero avant de basculer sur Dante, cette fois, vous devrez vous habituer à jouer 3 personnages : Nero, V et Dante. Nero a un gameplay très variable grâce à ses bras mécaniques, mais cela ne fait que compenser ses possibilités assez limitées. V se bat à l’aide des démons qu’il invoque. Il peut envoyer les démons dans l’autre monde, mais doit attendre qu’ils soient affaiblis. Un gameplay très intéressant, mais assez compliqué à prendre en main. Il est très faible physiquement. Dante possède comme à son habitude plusieurs armes à distance et au corps à corps, ainsi que plusieurs “classes” qu’il peut changer à volonté. En plus de ses pouvoirs de démon et des multiples compétences qui s’offrent à lui. C’est de loin le personnage le plus complet et le plus puissant, offrant un gameplay qui fonctionne dans toutes les situations : un vrai délice !

    A titre personnel, j’ai mis longtemps à m’adapter au gameplay de Nero, qui laisse toujours un goût d’incomplet à cause du manque de combo naturel et ce malgré les multiples possibilités offertes par ses différents bras (certains sont vraiment très très puissants, commes s’ils voulaient déséquilibrer le jeu). Le gameplay de Nero est, comme déjà dit, très intéressant. Mais le fait de commander des démons fait aussi qu’ils ne vont pas toujours exactement là où on le souhaite, ce qui peut rendre les combats plus compliqués qu’ils ne le devraient. Le gameplay de Dante est un délice, mais il faut avouer que ça déséquilibre complètement le jeu, d’autant plus quand on doit changer de personnage pour la mission suivante.

Point noir :

    Présenter l’histoire dans le désordre n’était pas une mauvaise idée, mais l'enchaînement des différentes scènes n’est pas toujours très naturel et ce choix s’explique difficilement au vu du peu d’incertitude posé dans le titre. Ils l’auraient présenté de façon classique, cela n’aurait pas changé grand chose, mais ça aurait été plus simple à comprendre.

    Les nombreux changements de gameplay demandent un temps d’adaptation.

    En normal, les 2 / 3 du jeu se font sans aucun problème. Je ne suis vraiment pas très bon sur ce type de jeu, mais j’ai enchaîné les rangs S sur les missions. En revanche, les derniers boss du jeu ont des timings particulièrement sévères sans raison apparente.

    La conclusion du jeu est très chouette mais ne propose pas la possibilité de faire une pause le temps d’une sauvegarde. Ni simplement de menu pause dans la cinématique. Au vu de la longueur des derniers combats, celà ne serait pas du luxe.

    Les combats se terminent souvent en bourrinage pur et dur et laissent finalement assez peu de place à une vraie maîtrise poussée des combos.

    L’apparence de Dante a probablement rebuté beaucoup de joueurs.

Conclusion :

    Devil May Cry 5 est un excellent titre, malgré quelques points perfectibles. C’est un excellent jeu beat’em up, qui remet la saga DMC à jour. J’ai beaucoup apprécié ce jeu, même si j’espère qu’ils recentreront la saga sur Dante à l’avenir.