Akira
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Aujourd’hui on parle d’un film devenu culte pour tous les fans d’animation : Akira !
La petite histoire :
Akira est à l’origine un manga écrit par Katsuhiro Otomo entre 1982 et 1990. Le manga compte 14 tomes et est publié par Glénat.
Le film dont nous parlons est sorti en 1988 et licencié en France par Dybex. Il dure 2h04. Le film est scénarisé par son auteur et par le mangaka Izo Hashimoto (auteur notamment de Coq de Combat).
Parlons un peu de notre mangaka ! Katsuhiro Otomo a commencé sa carrière en 1973 avec un seinen nommé Jusei. Il a écrit un certain nombre de manga et ce jusqu’en 2002 où il se charge du scénario. Parmi cela, on peut en retrouver un certain nombre en France, tel que Akira (chez Glénat), D?mu, Rêves d'enfant (chez Les Humanoïdes associés), Mother Sarah (chez Delcourt) ou encore Zed (chez Glénat). Évidemment, vu les années d’édition, je vous souhaite bon courage pour trouver d’autres oeuvres qu’Akira en neuf.
Mais notre mangaka ne fais pas que le papier, car il a un lien très étroit avec l’animation. Il commence en 1982 avec Jiyu o warera ni. Depuis, il a à son actif un certain nombre de succès tel que Robot Carnival (1987), Akira (1988), Memories (1995), Steamboy (2004), Mushishi (2006) ou encore Short Peace (2013). Toutes ces œuvres ne sont pas licencié en France, donc profitez-en pour abuser des bonnes choses.
Personnage :
Revenons à Akira. L’histoire tourne principalement autour des deux personnages principaux.
Tetsuo Shima est le personnage principale de cette histoire. C’est un simple gamin abandonné comme il en existe tant dans cet univers. Il est faible, mais commence à se rebeller contre le chef de son gang : Kaneda. Il a 15 ans et possède des pouvoirs psychiques extrêmement puissant enfouie au plus profond de lui. On le voit changer d’état d’esprit, ce qui est fait vraiment un personnage clé.
Shôtarô Kaneda est le héros de cette histoire plus que son personnage principale. C’est le chef d’une bande de motard qui n’est en faite qu’un petit groupe de délinquant. Yankee lui-même, c’est un ado égoïste, vantard, dragueur et parfois lâche. Il n’est pas particulièrement intelligent et fonce souvent tête baissé sans se poser de question. C’est un peu le “personnage shonen” de cette histoire. Il conduit une légendaire moto rouge feu qui fait sa fierté et son identité. Il a un faible affiché pour Kei et fera tout ce qu’il peut pour protéger ses amis.
Kei est une adolescente sans peur et idéaliste qui milite contre le projet Akira. Elle est assez froide au début, mais se radoucit assez vite, surtout avec Kaneda. C’est une fille mystérieuse qui semble avoir des liens privilégié avec Kiyoko, l’une des mutantes psychiques. Personnellement, j’ai un faible pour ce personnage.
Le colonel Shikishima est le chef des armées. Il est au courant du projet Akira et possède une peur sans borne envers celui-ci. J’avoue ne pas trop savoir quoi penser de ce personnage. Il est froid et dure comme tous les militaires, mais sa peur le rend humain… On sait tout de fois qu’il est prêt à tout pour atteindre ses objectifs, quitte à massacrer la population.
Takashi est un jeune mutant psychique. Il ne parle pas beaucoup et se trouve être un grand timide. Par contre, il agit souvent et c’est à mon sens le plus humain du groupe.
Kiyoko est une mutante plus ou moins paralysée. Elle a des dons de prédiction très utile. On ignore exactement ce qu’elle recherche, mais elle semble proche de Kei. Elle semble très douce malgré son apparence et son état.
Il y a d’autres personnages, mais je préfère vous laissez la surprise. Dans tous les cas, nos personnages sont plutôt profond dans leur “être”. Ils n’ont pas particulièrement de passé, mais ils sont vivants et crèvent l’écran d’une façon unique.
Scénario & Univers :
Déjà, on va se situer un peu. Le film sort en 1988, mais dans l’histoire, c’est à cette date que Tokyo est entièrement rasé de la carte par une expérience humanoïde toute puissante : Akira. On ignore exactement de quoi il s’agit, mais rien que ce nom effraie la plupart des personnages. Pour en revenir à notre ville, Neo-Tokyo sort de terre pour remplacer l’ancienne capitale. Notre histoire commence 31 ans plus tard : en 2019. En cette époque avancé, Neo-Tokyo est une sorte de mix entre la science-fiction pure et dure et du Steam Punk. On retrouve dans ses personnages la vision du futur qu’on retrouvait également dans des œuvres apocalyptiques comme Ken le Survivant (sorti quelques années plus tôt). En 2019, la situation est loin d’être florissante. Le gouvernement a fait des mauvaises réformes et le peuple se révolte. Dans cette capitale ultra-moderne, la vermine prolifère et c’est l'essor des punks et des gangs de motards.
C’est dans cette ambiance que notre histoire commence. Tetsuo et Kaneda sont du même gang de motard. Mais au cours d’un règlement de compte avec le gang des clowns, Testuo tombe par hasard sur Takashi. Il a un accident et se retrouve grièvement blessé. Alors que Kaneda arrive et s’inquiète pour son ami, Shikishima débarque et arrête tout le monde. Alors que notre héros et toutes sa clique sont relachés en emmenant Kei avec eux, Tetsuo est ausculté par les scientifiques qui décide de réveiller ses pouvoirs psychiques. Ils finissent par le relacher dans la nature, mais celui-ci est différent. Il prend petit à petit conscience de son pouvoir et change d’état d’esprit. Sa puissance se réveil jusqu’à créer un nouveau personnage à mi-chemin d’un dieu. Nous découvrons alors une épopée entre l’aventure de Kei et Kaneda pour sauver Tetsuo et la quête de toute puissance de celui-ci. Qui l’emportera ? Qui est donc ce fameux Akira ?
En plus d’avoir un scénario exceptionnel, ce film est bourrée de sens. Chaque détail est important et donne un message. Il fait réfléchir sur beaucoup de chose et laisse une impression de profondeur incroyable.
Graphisme :
Resituons un peu dans le temps. Nous sommes en 1988. Ce film à pour contemporain les animés Jeanne et Serge (1984-1985), Ken le Survivant (1984-1988) ou encore Dragon Ball (1986-1989). Côté film, nous en sommes encore au début de Miyazaki et des studio Ghibli avec Le château dans le ciel (1986) et mon voisin Totoro (1988). On peut aussi parler du regretté Isao Takahata et du Tombeau des Lucioles (1988). Bon, s’il est vrai que Miyazaki était très bon graphiquement dans son style plutôt fantastique, du côté S-F et apocalyptique, il est clair qu’à l’époque aucune œuvre ne faisait le poids face à Akira. Graphiquement, ce film est ultra-détaillé et pressé. Le style est plutôt réaliste et précis. Si c’est vrai qu’on ne trouve pas d’éléments moderne comme la 3D, il n’en reste pas moins qu’Akira a réussi à construire un univers uniquement sombre grâce à ses OST, son univers et son histoire. Le design de l’univers et des personnages est tout simplement incroyable, même si j’avoue avoir eu un peu de mal avec le design des personnages assez réaliste et donc pas forcément beau. Par contre, le design de la moto futuriste de Kaneda est exceptionnel et inspire encore et toujours toutes les motos futuristes du monde animé (je pense notamment à Yu-Gi-Oh 5D’s). Les trames sont exceptionnelles et l’animation en général, que ce soit au niveau des scènes d’actions ou autres est absolument incroyable. Elle rivalise malgré les années avec nos productions actuels.
Bref, pour son époque, ce film est un OVNI. Il dépasse de loin les productions habituels et c’est sans doute ce qui en fait un classique au Japon.
Point noir :
Je ne vais pas parler des choix, des personnages ou des graphiques. Ce film est sorti en 1988 et ses quelques défauts font partis intégrantes de sa performance.
En France, ce film n’est connu quasiment que par les Otakus, qu’ils aient été là à l’époque ou non. Pas de doute qu’il ai lancé des vocations au vue du succès largement supérieurs aux autres films d’animations de l’époque. Seulement, ce film s’adresse à un public mature et conscient des réalités filmographiques et scénaristiques. Il a donc limité son public à une minorité, surtout à l’époque. C’est loin d’être une œuvre familiale et ça explique surement pourquoi il a moins marqué les esprits que Dragon Ball ou Jeanne et Serge.
Conclusion :
C’est un des meilleurs films que j’ai vu. Je savais qu’il était bon, mais je ne m’imaginais pas prendre une claque en le regardant. Il est largement à la hauteur de la légende et je le conseil vraiment à tous les fans de seinen et de film d’animation.
Extrait
Date de dernière mise à jour : 30/10/2018
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