MF Ghost

Article saison 1

Aujourd’hui on parle de MF Ghost !

La petite histoire :

Il s’agit à l’origine d’un manga écrit par Shigeno Shuichi depuis 2017 et qui compte actuellement 19 tomes au Japon.

L’anime dont on parle est sorti en octobre 2023 chez Crunchyroll et compte 12 épisodes.

Une saison 2 est prévue pour 2024, sans toutefois avoir de date précise.

Il s’agit de la suite lointaine d’Initial D.

Personnage :

Kanata Linvington est le héros de cette histoire. Élève d’une école de pilotage en Angleterre, il a des origines japonaises et cherche ce qu’il lui reste de famille. Ses capacités de mémorisation visuelle sont largement supérieures à la moyenne. Il conduit une GT86. C’est quelqu’un d’extrêmement calme en toute circonstance, qui ne donne pas souvent son avis et n’aime pas faire de vague. Il est plutôt populaire auprès des filles.

Ren Saionji est la fille de la famille chez qui vit Kanata. Adolescente plutôt classique, elle a un faible pour Kanata et aime profiter de ses recherches pour passer du temps avec lui. Elle aurait pu être une ado normal si son petit boulot n’était pas d’être un « ange ». Elle est plutôt immature et a beaucoup de mal à mettre de l’ordre dans ses sentiments.

Scénario :

Kanata débarque au Japon avec un objectif : la course qui enflamme le net depuis quelques années : la MFG. Inconnu au Japon, il se retrouve à travailler avec une petite écurie sans le sou qui ne peut rien lui offrir de plus qu’une banale GT86. Face aux Lotus, Porsche, GTR35 et autres Audi R8, tout le monde le voit déjà dans le fond du classement. Mais à l’étonnement général, Kanata parvient à arracher la qualification au time attack et bah même le record sur certaines parties du circuit. C’est l’étonnement général, mais est-il de taille face aux géants qui l’attendent au tournant ?

Côté scénario, rien de bien folichon. Certes, Initial D n’était pas non plus une saga littéraire, mais il avait au moins le mérite d’enrober la course d’une justification tout à fait crédible. MF Ghost tente plus ou moins la même chose, même si la façon dont Kanata se retrouve impliqué dans les courses reste flou au possible. Celui-ci est d’ailleurs l’élément principal de l’intrigue, les instigateurs de la MFG, ainsi que les personnages faisant le lien avec Initial D étant très vite dévoilés. Là où Takumi doutait souvent et refusait de s’engager, c’est loin d’être le cas de Kanata, qui ne dévoile pas toute sa technique du début… à la fin. Mais nous y reviendrons. Nous avons également le droit à une petite partie sentimentale, même si celle-ci est plus que passable.

Graphisme :

Nous sommes en 2023 et c’est le studio Felix Film qui est au commande. Du point de vue strictement graphique, il n’y a pas grand chose à dire. L’animation est propre, la 3D bien intégrée et les paysages sont très agréables.

Les OST sont plutôt bons et suivent la grande tradition de la saga.

Point noir :

C’est là que ça pêche. Là où Initial D, malgré tous les défauts qui sont les siens, parvient à nous accrocher sans problèmes 25 ans plus tard, MF Ghost s’empatte paresseusement dans un rythme en dent de scie. Le premier épisode n’a rien à montrer côté course et les suivants mettent en scène des voitures qui courent seules… Mais quand enfin les choses se développent vers le bon côté, on est frappé par un sentiment : c’est “comme Initial D”. Mais avec des “comme des”, on se retrouve face à un problème immense. Si la recette est la même techniquement, artistiquement, nous ne sommes vraiment pas dans la même catégorie. La réalisation des courses est grossière, les timings sont pour la majorité complètement à côté de la plaque et les récupérations de plans sont abusives et visibles. Sans parler que quand ils parviennent enfin à faire venir un semblant de tension dans leur course, ils le coupent en plein milieu avec une scène de paysage… Incompréhensible !

Le titre parvient toutefois à trouver son style dans les derniers épisodes, qui enfin, deviennent potable pendant quelques scènes avant de retrouver la médiocrité. Il faut le dire, je ne m’étais jamais autant ennuyé pendant des courses.

Le héros n’a évidemment pas le rayonnement de Takumi, malgré son côté super héros. D’ailleurs, son côté anglais s’exprime par des expressions anglaises lâchées plus ou moins n’importe quand, le tout avec un accent japonais impeccable. En plus d’être cliché, c’est de mauvais goût.

Puisqu’on aborde le sujet, la gente féminine est présente dans ce titre, tout comme elle l’était dans Initial D. A la différence toutefois que ce dernier les mettait à la place de pilote, d’individu aux personnalités fortes ou aux histoires marquantes. Ici, elles sont reléguées pour la plupart à des bouts de viandes sur lesquels on zoom pour exciter le web-spectateur. J’ignore si c’est également le cas dans le manga, mais c’est d’autant plus gênant quand certaines des “anges” sont mineurs…

Enfin, il faut aborder la conclusion de cette saison. La dernière course développe enfin le potentiel de l’anime et parvient à montrer quelque chose de convainquant. Si seulement, la course était terminée et non laissée en suspens avec un “à suivre”, comme pour prendre en otage les spectateurs, qui devront donc obligatoirement regarder la saison 2. Une technique qu’Initial D n’a jamais eu à utiliser pour réussir à lancer ses saisons suivantes…

Conclusion :