Boku Wa Imouto ni Koi wa Suru
Article
Aujourd’hui on parle de l’OAV Boku Wa Imouto ni Koi wo suru !
La petite histoire :
C’est à l’origine un manga écrit par Kotomi Aoki sorti entre 2003 et 2005 pour 10 tomes édités en France par Soleil.
L’OAV dont on parle aujourd’hui est sorti en Mai 2005. Il dure 50 minutes et n’est pas licencié. Vous pouvez d’ailleurs le trouver sur Youtube.
Un film LIVE de 122 minutes est sorti en Janvier 2007. L’autre nom de la saga est Secret Sweetheart.
Personnage :
Yoru Yuki est le héros de l’histoire. Lycéen assez froid de nature, il n’a pas énormément de contact avec les autres et semble avoir un comportement assez violent avec sa sœur jumelle. Tout de fois, il cache derrière sa carapace un côté très romantique.
Iku Yuki est une lycéenne de nature agréable. Appréciée des garçons, elle rêve de romance douce et paisible sans pour autant trouver chaussure à son pied.
Scénario :
Iku est désemparé. Depuis quelque temps, son frère jumeau avec qui elle s’est toujours parfaitement entendu l’évite et est de plus en plus violent avec elle. Ils essaient l’un comme l’autre de vivre cette rupture comme ils le peuvent, mais le tabou fini par se briser et l’évidence éclate : Yoru aime Iku comme une femme et plus uniquement comme sa soeur. Au début choquée, Iku réfléchit et fait le point sur ses sentiments … Finira-t-elle par briser le tabou ? Qui finira par l’emporter ? L’amour ou le jugement des autres ?
J’ai du mal à donner un avis sur ce titre. Contrairement à la plupart des autres titres traitants de l’inceste, non seulement nos personnages vont bien plus loin qu’une simple pulsion moe, mais ils sont bel et bien liés par le sang (ce qui est souvent l’excuse des titres par ailleurs). Je ne rentrerais pas dans le débat de savoir si ce fait est choquant ou pas, mais j’aurais aimé connaître le schéma de pensée de son auteur. Est-ce que ce titre à vocation à être une simple romance incestueuse, ou est-ce qu’il voit plus loin en démontrant par l’exemple une des seules issues d’une romance de ce type ? Si ma seconde hypothèse est la bonne, cet OAV met en avant un détail très important et se présente comme beaucoup plus réaliste, puisqu’il traite la pression sociale comme un ennemi de l’amour à part entière.
Par ailleurs, ce type d’OAV sort généralement dans le but de tester le potentiel d’une série (surtout en pleine crise de l’animation), avec l’objectif final d’en faire un anime si les chiffres sont bons, ce qui n’a visiblement, dans le cas présent, pas été le cas. Malgré l’impopularité de ce titre, le manga semble s’être vendu correctement, invalidant les critiques les plus simplistes concernant cette saga.
Graphisme :
Nous sommes en 2005. Pour son année, le niveau graphique est standard. Le design est très proche des shojo des années 95/2000, qui étaient encore vu comme des références à l’époque, surtout en pleine crise. Il y a un certain nombre de scènes assez ecchi qui reste assez soft dans les images, mais assez dur dans les faits. Le côté moe des personnages est abordé, sans pour autant être le sujet central de l’image. Le rythme est assez rapide pour ce genre de titre, mais inévitable vu le format. L’ambiance et la façon dont les personnages sont mis en avant est très proche de titres graphiquement moyen voir bas de gamme de cette période, comme Tokkô ou Stratos Four.
Les OST sont très standard, classiques, mais fonctionnent bien avec le titre.
Point noir :
Le sujet est la façon dont il est traité sera un frein pour beaucoup de personnes. Il explique en bonne partie la violence des beaucoup de personnes envers ce titre. Des critiques amères qu’il ne mérite souvent pas.
Des personnages un petit peu plus profonds et originaux, surtout dans leur interprétation auraient sûrement donné une plus grande profondeur à ce titre. Comme on peut s’y attendre sur un OAV de test, il n’y a pas eu beaucoup d’investissement sur le côté graphique. On sent que le test venait surtout du thème et de la façon dont il était abordé.
Conclusion :
Boku Wa Imouto ni Koi wa Suru n’est pas si mauvais qu’on pourrait le penser. Le scénario compte quelques points intéressants malgré le fait qu’il soit noyé parmi la horde de mauvais anime de cette période...
Ajouter un commentaire