Arrête de me chauffer Nagatoro

Aujourd’hui on parle de Ijiranaide Nagatoro-san !

La petite histoire :

    C’est à l’origine un manga écrit par Nanashi depuis 2017 pour à ce jour 11 tomes publiés en France par Noeve Grafx.

    L’anime dont on parle aujourd’hui est sorti entre avril et juin 2021 pour 12 épisodes, licenciés et distribués par Crunchyroll.

Personnage :

    Hayase Nagatoro est l’héroïne de cette histoire. Lycéenne en première année, elle trouve en Hachioji la cible idéale. Elle apprécie beaucoup les moments qu’ils passent ensemble, quoi qu’elle a une façon particulière de le montrer. Derrière une apparence brutale et presque sadique, c’est une grande timide. Elle est également très jalouse et protectrice, même s’il lui arrive de ne pas oser agir.

    Naoto Hachioji est le héros de cette histoire. Il est surnommé senpai. Seul membre actif du club de dessin, il passe la majorité de son temps à travailler sa technique, mais manque encore cruellement de confiance en lui, que ce soit dans la vie ou dans son travail. S’il a au début peur de Nagatoro, il finit par s'accommoder à sa présence et même à l'apprécier elle et ses amies.

    Maki Gamou est une amie de Nagatoro. C’est la plus mature du groupe et la plus protectrice. Si elle est d’ordinaire très critique avec senpai, il lui arrive de jouer de ses charmes pour entrer en confrontation avec Nagatoro.

Scénario :

    Un jour, alors qu’il travaille dans son coin à la bibliothèque, Hachioji attire l’attention d’un petit groupe des plus bruyant. Lorsqu’il pense en être débarrassé, Nagatoro l’approche et l’aborde. Très vite, la discussion monte en pression et Nagatoro finit par réussir à lui faire arracher une larme, avant de finalement être assez sympa, puis de disparaître. Hachioji pense en être définitivement débarrassé, mais il ne savait pas que ce n’était que le début…

    Plus qu’une simple scène de harcèlement qui dérive en romantisme, ce titre à une vraie profondeur, notamment au niveau des personnages. Plus que l’envie d’être méchante ou sadique, ce que cherche avant tout Nagatoro, c’est à entrer en contact, voir en confrontation avec quelqu’un qui l’intéresse. C’est par ailleurs finalement assez frustrant de voir Hachioji réagir si mollement à ses provocations, même si c’est très probablement la réaction que j’aurais eu à son âge. Si on regarde de façon plus globale, ce titre met en avant une certaine tranche de la population qui, notamment à cet âge, ne sait pas comment interagir autrement ou se sert de ce type de comportement pour cacher une gênance. De plus, les relations et le comportement des personnages évoluent grandement au cours du titre, le rendant d’autant plus intéressant. C’est un scénario un petit peu alambiqué, mais très instructif si on l’examine d’un point de vue global.

Graphisme :

    Le niveau général est assez bon, quoi qu’il ne présente rien de bien nouveau pour un anime de 2021. Le design est pensé pour donner un côté très narquois aux personnes, tout en les rehaussant de touches de moe et ecchi bien dosées. Le titre est propre du début à la fin, même s’il est loin de se mettre en difficulté étant donné son cadre. Les intégrations 3D ressortent volontairement, donnant un côté “casse code” au titre. Le rythme coupe chaque épisode en deux parties, rendant le titre au final très aéré et agréable.

    Les OST sont classiques et simples, mais parfaitement adaptés au titre. L’opening quant à lui, EASY LOVE de Uesaka Sumire, joue beaucoup sur le côté ultra coloré, rappelant quelque peu le travail fait sur Sakamoto Desu Ga. L’ending : Colorful Canvas, se veut beaucoup plus romantique.

Point noir :

    Le côté harcèlement frustrera beaucoup de gens. D’un côté, il est clairement ici question de “taquinerie” maladroitement rude, de l’autre, on pourrait voir l’évolution de ce titre comme quelque chose d’assez malsain, or il n’en ait rien. Sur le sujet, ce titre réussi à rester vraiment au centre, évitant chaque extrême et c’est peut être ce qui lui fera le plus de mal.

Conclusion :

    J’avais un mauvais apriori sur Arrête de me chauffer Nagatoro et c’est finalement un titre assez rafraîchissant qui met un bon coup de pied dans la comédie romantique en générale avec un point de vue assez loufoque et inédit. L’évolution du titre est très intéressante et on s’attache très vite aux personnages pour peu qu’on ait un minimum de recule. Je le conseille aux fans de comédie romantique non-traditionnelle entre lycéens.